Titre du projet : Améliorer la résilience des territoires, réduire la vulnérabilité des communautés et des écosystèmes
Zone d'intervention : Maroc
Bénéficiaires : 12 OSC marocaines identifiées sur l'ensemble du territoire (une par région)
Durée : 36 mois
Le programme Résilience des communautés et des écosystèmes financé par l'AFD
Dans un contexte de changements environnementaux (changements climatiques, effondrement de la biodiversité) majeurs, les écosystèmes et les communautés sont confrontés à des pressions qui mettent en péril leur bon fonctionnement. Soutenir les territoires les plus vulnérables dans l’adoption de stratégies de résilience, à la fois environnementale et socio-économique, est primordial : mesures d’adaptation aux changements climatiques, développement de modèles énergétiques dans les pays où l’accès à l’électricité n’est pas assuré.
Le projet porté par le WWF France vise à soutenir les territoires les plus vulnérables dans l’adoption de stratégies de résilience, à la fois environnementale et socioéconomique : mesures d’adaptations aux changements climatiques, développement de modèles énergétiques.
Améliorer la résilience des écosystèmes dans les trois pays cibles. Cela passera par un renforcement de la société civile et des communautés locales en termes de connaissances et compétences dans la mise en œuvre de solutions fondées sur la nature et de gestion des ressources naturelles ; actions de plaidoyer sur ces deux sujets ; préservation d’espaces naturels et des services écosystémiques associés.
Améliorer la résilience des communautés dans les trois pays cibles. Cela passera par le développement de modèles socio-économiques résilients à l’échelle locale, facilité par l’accès à l’énergie et la mise en place de modes de gestion intégré et communautaire (Aires Protégées Communautaires, comités solaires villageois…) des territoires.
Qu’est ce que la résilience ?
La résilience d’un territoire : appréhender la vulnérabilité des écosystèmes et des communautés
Notion polysémique, l’approche de la résilience est née de l'analyse systémique. Pour les écologues, la résilience exprime, d'une part, la capacité de récupération ou de régénération d'un organisme ou d'une population, et, d'autre part, l'aptitude d'un écosystème à se reconstituer à la suite d'une perturbation (la reconstitution d'une forêt après un incendie, par exemple). Dans le cadre de l'analyse socio-spatiale, la résilience désigne la capacité d’un système à assimiler, voire à tirer profit, d’une perturbation extérieure. Dans ce cas, il s'agit de capacités d'adaptation, plus que de retour à un état initial, telles qu'elles permettront au système socio-spatial de fonctionner après un désastre, en présence d'un stress continu ou plus couramment d'une bifurcation géopolitique, économique, environnementale. L’UNISDR (United Nations International Strategy for Disaster Reduction) la définit ainsi comme la « capacité d’un système, une communauté ou une société exposée aux risques de résister, d’absorber, d’accueillir et de corriger les effets d’un danger, en temps opportun et de manière efficace, notamment par la préservation et la restauration de ses structures essentielles et de ses fonctions de base » (UNISDR, 2009).
La notion de résilience des territoires, adoptée par ce programme, permet d’appréhender de manière systémique les enjeux écosystémiques et socioéconomiques entraînés par les changements environnementaux
Ainsi, un territoire résilient peut être défini comme ayant la capacité à :
Quelles sont les solutions fondées sur la nature ?
Les solutions fondées sur la nature font référence à une série d’actions ou de politiques qui exploitent le pouvoir de la nature pour relever certains de nos défis sociétaux les plus urgents, tels que les menaces à la sécurité de l’eau, le risque croissant de catastrophes ou le changement climatique.
Ces solutions impliquent la protection, la restauration et la gestion durable des écosystèmes de manière à accroître leur résilience et leur capacité à relever ces défis sociétaux, tout en sauvegardant la biodiversité et en améliorant le bien-être humain.
Prenez les agdals en exemples. Vivant essentiellement de l’agriculture, de l’arboriculture et de l’élevage, les communautés locales ont su adopter, à travers le temps, des pratiques agropastorales basées sur les savoirs traditionnels, telles que les agdals. Ces espaces de pâturage délimités et contrôlés collectivement, permettent d'adapter la période de pâturage à la régénération des ressources végétales, afin de les préserver d’année en année.
Au Maroc et en Tunisie, la société civile sera soutenue pour mieux appréhender les enjeux d’adaptation aux changements climatiques, et recourir aux Solutions fondées sur la nature (SfN) pour y répondre. À Madagascar, des femmes seront formées à l’ingénierie solaire pour favoriser l’accès à l’électricité en milieu rural, afin d’améliorer les conditions de vie des habitants et la gestion des ressources naturelles. À la fin des trois ans de ce programme, 13 projets de terrain améliorant la résilience des territoires grâce aux SfN seront mis en œuvre par la société civile tunisienne et marocaine renforcée. À Madagascar, au moins 2 000 ménages bénéficieront de l’énergie solaire de manière durable.
Objectif général
D’ici 2024, renforcer la résilience aux changements climatiques à l’échelle nationale et territoriale via la promotion de solutions d’adaptation fondées sur les écosystèmes en s’appuyant sur la société civile et les initiatives communautaires.
Composantes
R.1.1. Encourager la montée en compétences des organisations de la société civile afin qu’elles soient aptes à mettre en œuvre un plaidoyer efficace soutenant le développement des SfN
R.1.2. Promouvoir les SfN au niveau institutionnel et national grâce aux réseaux associatifs
R.2.1. Former les deux réseaux associatifs de l’AMCDD et TNCC à la mise en œuvre de SfN
R.2.2. Encourager le passage à l’échelle de projets terrain mis en œuvre par les OSC partenaires (MS3C et du Sebou) illustratifs de SfN
R.3.1. Améliorer les connaissances sur les co-bénéfices des Aires Protégées et Aires Protégées communautaires en termes d’adaptation
R.3.2. Renforcer les compétences des OSC et communautés locales sur les bénéfices en termes d’adaptation apportées par les Aires protégées et les APAC
R.3.3. Mise en œuvre et promotion d’initiatives communautaires de conservation au sein des AP pour une meilleure adaptation (à l’échelle locale)
Les Ateliers des Solutions Fondées sur la Nature
- Zone Humide
- Oasis
- Littoral
- Forets
- Climat/Adaptation